Le coin des inspirations

Que faire des chaudoudoux ?

par | 15 - 12 - 21

Le Conte chaud et doux des chaudoudoux est probablement le conte pour enfants le plus connu chez les coachs.

Parce que les coachs sont restés de grands enfants ? C’est possible et même, je l’espère. Mais c’est plus probablement parce que ce conte de Claude Steiner est une référence majeure de l’Analyse Transactionnelle.

Claude Steiner (1935 – 2017), psychologue et psychothérapeute américain, était l’un des plus proches collaborateurs d’Eric Berne et membre fondateur de l’Association Internationale d’Analyse Transactionnelle.

Le conte, tel qu’on le trouve en France chez nos libraires préférés, date de 1984 : c’est la version adaptée et mise en image par PEF. En réalité, Steiner avait imaginé la version originale en 1969 sous le titre A warm fuzzy tale. L’objectif est aussi simple qu’ambitieux : nous expliquer très simplement ce que l’A.T. entend par l’économie des signes de reconnaissances et nous engager à vivre plus heureux en distribuant sans compter des chaudoudoux à ceux qui nous entourent : ils rendent ceux qui les reçoivent joyeux, fiers et enclins à en distribuer à leur tour.

Un chaudoudou est une petite boule de poils, chaude et moelleuse, qu’on donne à quiconque en demande ou en a besoin, sans rien chercher à obtenir en retour. Faire un compliment sincère, c’est une belle manière d’offrir un chaudoudou. Sans eux, la vie est infiniment triste et ne pas en avoir du tout peut conduire à la mort.

Et les froids-piquants, alors ? Ils ont l’apparence des chaudoudoux mais sont froids et pesants ; ils rendent triste et amer. D’une part, on en distribue parce qu’on croit, à tord, qu’on risque d’épuiser son stock de chaudoudoux si on en donne de trop. D’autre part, on les accepte parce qu’un froid-piquant vaudra toujours mieux que ne rien recevoir du tout.

A force de s’échanger des froids-piquants, on se dit que les chaudoudoux sont rares et qu’il faut les garder précieusement voire jalousement.

La morale de l’histoire ? Plus on offre de chaudoudoux, plus ils se multiplient : le plus dur pour les grandes personnes que nous sommes est de nous souvenir « des jours heureux que les enfants veulent retrouver, du temps où les chaudoudoux existaient en abondance parce qu’on les donnait sans compter ? » *

*dernière phrase du conte, dans sa version française

Pour aller plus loin :

Lecture du conte de Claude Steiner par Axel Noverraz, sur sa chaine Youtube dédiée au coaching et à l’ Analyse Transactionnelle